Gilles Verièpe
Gilles Verièpe, né en 1975, s’initie à la danse dès l’âge de 13 ans, puis, à 15 ans, à l’école de danse M.-C. Favre à Lyon. Il poursuit ses études au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris en 1991, où il interprète des chorégraphies de Maguy Marin, Dominique Bagouet, Claude Brumachon. Gilles Verièpe crée ses premières pièces chorégraphiques quand il est encore membre du Ballet Preljocaj. En décembre 2000, il monte la Compagnie DK59 et crée deux pièces : Emma, un duo sensible sur une musique de Schubert, et Egon, portait(s) de famille, un trio inspiré d’Egon Schiele. Suit, un an après, Zich, un solo en silence sur l’intime, que Gilles Verièpe interprète lui-même. Mambo !, quintette divertissant mettant en scène les années 1950, est créé en mars 2002. En 2003, Petite anatomie, pièce instinctive sur les corps, réunit sur scène six danseurs et un photographe. En 2004 et 2005, Gilles Verièpe danse régulièrement auprès de la chanteuse Emmanuelle Brunel. En 2004, un trio féminin, Spinning qui met en scène la tension entre plaisir et liberté (il est présenté au festival Off d’Avignon l’année suivante). En 2006, Gilles Verièpe crée Zoet, quintette masculin sur la septième symphonie de Beethoven et se voit commander une pièce par la Clef des chants : ce sera Everglade, spectacle jeune public mêlant le piano, le corps et la voix. Après son troisième solo, Phrygian Gates en 2007, il crée l’année suivante Don Quichotte, itinéraire d’un chevalier errant, pièce littéraire et chorégraphique, puis, en 2009, un quatuor itinérant, Petites formes dansés. For your love, ballet jubilatoire pour deux femmes et un homme, est créé en 2010. Suivent, en 2012, Le Carnaval des Saëns, pièce pour jeune public, et le duo Gilles & Yulia en 2013. En 2014 et 2015, seront créés She-mâle, pièce pour sept danseuses, et E-scape, quatrième solo interprété par Gilles Verièpe. En 2016, il rencontre Ingrid Thobois, écrivaine avec laquelle il crée L’Architecture du hasard dans le cadre de Concordan(s)e. La même année, il crée une nouvelle pièce pour le jeune public, Kube. En 2018, il met en scène avec Côme de Bellescize, L’histoire du soldat de Ferdinand Ramuz – pièce dans laquelle il est également danseur interprète –, crée Espaces dansés, quatuor présenté dans les lieux publics, et Les éternels, une nouvelle collaboration avec l’écrivaine Ingrid Thobois. En 2019, il crée Rouge chaperon, conte chorégraphique, nouvelle pièce pour le jeune public.
Cie DK59
L’activité de la compagnie DK59 s’appuie sur les fondamentaux de la danse contemporaine : le corps, le temps , l’espace et la musicalité. Chaque danse a son propre rythme. Chaque mouvement a besoin de son temps organique pour sa réalisation. Le corps doit s’articuler organiquement et logiquement pour jouer dans un deuxième temps sur la rythmique et la contrainte de l’accélération.
À chaque création ils partent de matière chorégraphique, d’un terreau de phrases où puiser pour la construction de la pièce. La création part des détails anatomiques du corps pour parvenir à une gestuelle spécifique qui utilise tous les paramètres corporels. C’est donc une danse qui est très pensée et précise car chaque mouvement a été intimement choisi.
La palette des créations de la compagnie DK59 est très large : en atteste l’alternance de pièces pour adultes, pour jeune public ou pour tout public. Les spectateurs concernés ne sont pas que des « cibles », passifs consommateurs des spectacles : ils participent comme par anticipation au processus de création, dans la mesure où l’image même des destinataires possibles de ses créations engage, bouscule, enrichit les intentions, les inspirations et la créativité du chorégraphe. La compagnie est également très attachée à l’idée de transmission, c’est pourquoi elle s’engage dans des actions de sensibilisation à la périphérie de ses créations.